27 juillet 2016

Texte de base

À propos de ce texte

Le texte suivant est le texte de base des Pirates. Ce n’est en aucun cas une vérité incontestable ou statique, mais plutôt un texte de travail dynamique, modifiable dans le futur, et qui peut constituer la base d’un Manifeste.

Ce texte a pris ses racines dans l’équipage de Gand, qui a un besoin urgent d’un texte de base pour pouvoir communiquer à l’extérieur la raison d’être des Pirates. Sans cela, l’équipage ne peut pas grandir.

Ce texte est une compilation de morceaux choisis du programme des Pirates de 2014 et des textes de base (traduits) des Pirates Islandais et Allemands, complétés par l’équipage et les autres Pirates Belges. Tout ce qui s’y trouve a donc déjà été discuté et débattu par des Pirates.

Note sur la traduction

Le texte original en Néerlandais utilise le mot anglais “commons”. En Français, sur l’Internet en particulier, ce mot est souvent traduit directement par “communs”. Le terme renvoie alors à des ressources autant matérielles que culturelles. Cette traduction coupe toutefois le lien avec l’origine historique de la notion du terme anglais “commons”, qui renvoie à la gestion communautaire des ressources telles que la terre, les outils, etc. en opposition à la gestion privée ou étatique. En Français, on parle alors de biens communaux, ou par extension : communaux. C’est ce dernier terme qui est employé dans les livres traduits des auteurs de la mouvance des “communs”, comme Elinor Ostrom et Jeremy Rifkin. Nous proposons donc d’employer ici le mot plus rigoureux de “communaux”.

Introduction

Les Pirates sont un mouvement international de citoyen·ne·s épris·es de liberté, critiques, constructif⋅ve⋅s et émancipé⋅e⋅s qui observent un système en crise. Ils recherchent des alternatives et participent à la construction de structures parallèles, inspirées par des expériences et des preuves. Ils veulent ainsi proposer des réponses aux défis écologique, politique, économique et social d’aujourd’hui.

Les Pirates se basent sur des réalités tangibles, et non pas sur de prétendus idéaux abstraits comme l’autorégulation des marchés, le paradis socialiste ou la communauté de destin des peuples. Leur idéal ne se situe pas dans un lointain futur ou un passé douteux. Ils participent à la construction d’un monde meilleur et leurs rêves d’avenir se projettent dans l’ici et maintenant. Les Pirates veulent incarner le changement qu’ils veulent voir dans le monde.

Les Pirates ne croient pas au grand show politique, ni aux changements de régime, ni en la politique des partis. Ils préconisent plutôt une réforme en profondeur de notre système démocratique. Pour atteindre cet objectif, ils jugent nécessaire, entre autres, d’infiltrer l’arène politique sous la forme d’un parti politique : le Parti Pirate.

Le Parti Pirate se veut un réseau de groupes de citoyen·ne·s « grassroot » – spontané et horizontal – qui veulent changer la politique depuis la base. C’est ce que ces groupes font en développant des idées, en les expérimentant et en établissant des soutiens locaux autour de thématiques spécifiques, telles que l’agriculture urbaine, la permaculture, la protection de l’air et de la nature, l’économie locale du partage, les monnaies complémentaires et les commons (les « communaux », ou ressources communautaires).

Le Parti Pirate se déploie à partir du mouvement Pirate et constitue son étendard politique. Cependant, la politique est pouvoir, et le pouvoir corrompt et peut être mal utilisé. L’auto-analyse critique est, et reste, essentielle. Le mouvement Pirate a ainsi pour rôle de surveiller que le parti ne renie pas ses valeurs fondamentales de démocratie.

Le Codex des Pirates

Le codex donne un aperçu des valeurs vers lesquelles les Pirates tendent. Mais les Pirates sont des humains, et les humains font des erreurs. Faire des erreurs n’est pas grave, tant que l’on apprend de celles-ci.

  • Les Pirates sont libres
    Les Pirates sont épris de liberté, indépendants et autonomes. Ils rejettent l’obéissance aveugle et le dogmatisme. Ils défendent l’autodétermination et la liberté d’expression. Les Pirates assument la responsabilité qui découle de la liberté.
  • Les Pirates protègent la vie privée
    Les Pirates défendent la vie privée. Ils se battent contre la montée de l’Etat policier, qui entrave l’émancipation de l’individu. Une société libre et démocratique n’est pas possible sans espace privé.
  • Les Pirates sont critiques
    Les Pirates sont créatifs, curieux, et ne se satisfont pas des statu quo. Ils défient les systèmes, cherchent leurs points faibles, et trouvent des façons de les corriger. Les Pirates apprennent de leurs erreurs. Les Pirates sont positifs, ils préfèrent se battre pour des alternatives constructives plutôt que simplement contre tout ce qui ne va pas.
  • Les Pirates sont intègres
    Les Pirates sont honnêtes et tiennent leurs engagements. Ils agissent en âme et conscience et osent admettre leurs erreurs. Les Pirates regardent en face les problèmes sociétaux et sont prêts à prendre des mesures demandant du courage moral.
  • Les Pirates respectent toutes les formes de vie
    Les Pirates sont tolérants et pacifiques : ils se positionnent contre les guerres et rejettent la peine de mort. Ils s’engagent aussi pour la protection de l’environnement et pour un traitement digne des animaux. Les Pirates sont pour la durabilité et pour le préservation de la nature et de ses richesses.
  • Les Pirates partagent les connaissances
    Information, éducation, savoirs et découvertes scientifiques font partie de notre patrimoine culturel et doivent être accessibles à toutes et tous. Les Pirates soutiennent l’ouverture et le partage de la culture, les logiciels libres et une réforme du droit d’auteur. D’autre part, ils respectent aussi le travail des créateurs, et sont conscients des difficultés auxquelles ils doivent faire face dans le système actuel.
  • Les Pirates sont empathiques
    Les Pirates respectent la dignité humaine. Ils œuvrent à une société solidaire, où les personnes vulnérables ont une place à part entière. Les pirates sont pour une culture politique d’empowerment et de justice.
  • Les Pirates sont des citoyen·ne·s du monde
    Les Pirates font partie d’un mouvement mondial. Ils sont pleinement conscients des possibilités de l’Internet et sont ainsi capables de penser et d’agir sans frontières. Les Pirates voient le monde comme un tout et cherchent ensemble des solutions aux problèmes globaux (comme les inégalités, les migrations, les changements climatiques et la raréfaction des ressources naturelles).
  • Les Pirates sont équivalents
    Les Pirates luttent pour l’égalité entre les personnes, sans considérations de genre, race, âge, orientation sexuelle, niveau d’études, statut, origine ou handicap. Les gens sont libres de s’épanouir comme ils l’entendent.
  • Les Pirates inspirent
    Les Pirates ne prétendent pas avoir la solution ultime à tous les problèmes de notre société. Ils veulent partir d’une approche constructive et invitent tous les citoyen·ne·s à s’engager politiquement. Chacun·e peut contribuer à partir de ses connaissances, expériences et perspectives. Les Pirates saluent les contributions qui sortent des sentiers battus.
  • Les Pirates sont connectés
    Les Pirates réalisent que tant les bonheurs individuel que commun se fondent sur les liens que nous tissons avec nous mêmes, les autres, la société, la nature et le monde. Par la numérisation et l’Internet, la moitié de la population mondiale est connectée en un réseau horizontal et décentralisé. Cette conscience collective transforme le monde.
  • Les Pirates font confiance
    Les Pirates ont confiance en eux-mêmes et osent faire confiance aux autres. Ils croient en la collaboration et en la sagesse des foules. Les Pirates portent un regard constructif sur la vie en communauté. Ils contribuent aux commons (communaux, ou ressources communautaires) et aux projets collectifs.
  • Les Pirates entreprennent
    Les Pirates croient en l’approche du Do It Yourself (fait le toi-même). Ils n’attendent pas des solutions venant « d’en haut », des postes de pouvoir, mais prennent des mesures par eux-mêmes. Les Pirates croient en la force des mouvements grassroot et bottom-up.
  • Les Pirates sont divers
    Les Pirates sont un mouvement de citoyen·ne·s qui veulent rassembler toutes les couches sociales et toutes les tendances politiques. Les Pirates veulent apprendre de leurs différences et en profiter pour progresser. Ils veulent dépasser la notion de polarité et ne croient pas au traditionnel clivage « gauche-droite ». Tout le monde peut être Pirate.

Les valeurs de base du Parti Pirate

Pour commencer, quelques définitions pour une meilleure compréhension des valeurs de base :

  • Les droits civiques sont les droits légaux relatifs à la participation des citoyens dans une société démocratique. Les droits civiques comprennent (mais ne sont pas limités à) le droit de vote, la liberté de culte et de convictions, la liberté d’opinion, la liberté de la presse et le droit de protestation pacifique.
  • L’information étend la connaissance et diminue ainsi l’ignorance et l’incertitude. L’information ne doit pas être confondue avec les ‘données’ (= les faits bruts) et la ‘connaissance’ (= le résultat de l’assimilation de l’information). L’information consiste en des données rendues interprétables (par exemple via la description ou la traduction). L’information est transmise à l’aide de messages ou d’observations
  • Les communaux sont des savoirs et des biens communs qui sont générés, gerés et partagés par une communauté. Ils peuvent être autant physiques (un terrain, des coopératives) que virtuels (de l’information, un savoir, un logiciel). Ils vont au-delà de la logique du marché et de l’Etat, et de la nationalisation et de la privatisation. Les membres de la communauté peuvent utiliser librement les communaux, sans devoir payer de brevets ou de licences, mais dans le respect mutuel.

Un esprit critique et une gestion basée sur des faits

  1. Un cadre juridique est une construction humaine et peut, de fait, être débattu.
  2. Les Pirates affirment l’importance d’un esprit critique et d’une gestion basée sur des faits.
  3. Les Pirates croient que les décisions politiques doivent être fondées sur des preuves et des études scientifiques indépendantes (et non sur des spéculations, des dogmes, des préjugés, des habitudes et des conventions du droit, le lobbying ou une convention de parti).
  4. Les Pirates sont prêt·e·s à envisager toutes les bonnes idées, d’où – ou de qui – qu’elles soient.
  5. Les Pirates encouragent les expériences et les projets pilotes.
  6. Les décisions peuvent toujours être révisées sur base de nouveaux éléments de preuve.

Les droits civiques

  1. Les Pirates promeuvent le renforcement et la protection des droits civiques, à la fois dans le monde réel et dans le monde numérique.
  2. Les droits civiques prévalent sur les intérêts économiques des groupes et des entreprises, qui suivent une chasse au profit, au détriment de la société et de ses citoyens.
  3. Les Pirates croient que les droits civiques ressortent des individus, et non pas de groupes ou de classes. Tous les individus sont donc égaux en droits.
  4. Les Pirates défendent la liberté de culte et de convictions, mais sont pour une stricte séparation de l’Église et de l’État.
  5. La liberté individuelle ne peut pas entrer en conflit avec la liberté des autres, ni avec l’intérêt général.

Démocratie directe et autodétermination

  1. Les Pirates croient que tou·te·s les citoyen·ne·s ont le droit absolu d’être impliqué⋅e⋅s dans les décisions qui les concernent.
  2. Les Pirates plaident pour une démocratie plus directe : un système ouvert, pragmatique, dynamique, réaliste et transparent dans lequel les citoyen·ne·s ont la possibilité et le droit de participer, et y sont encouragé·e·s.
  3. L’Internet rend possible de nouvelles formes de participation citoyenne et d’organisation démocratique. Les Pirates veulent explorer ces possibilités et les mettre en pratique.
  4. Le pouvoir de la politique des partis doit être démantelé.
  5. Les Pirates considèrent que le corporatisme, c’est à dire l’imbrication des pouvoirs économique et politique, doit être évitée.

Le droit à la vie privée des citoyen·e·s

  1. Le droit à la vie privée doit protéger les citoyens contre les abus potentiels par les tenants du pouvoir (= les grandes organisations telles que les États et les entreprises).
  2. Sous le terme de « vie privée », les Pirates entendent le droit à la discrétion (= le secret de la correspondance, des données personnelles, de la situation financière), le droit d’être anonyme et le droit à l’autodétermination.
  3. La vie privée est pour les Pirates une condition préalable à la liberté individuelle. Sous couvert de sécurité, l’État exige d’en savoir de plus en plus sur ses citoyen·ne·s. Les Pirates ne sont pas prêt·e·s à renoncer à notre vie privée en échange d’une prétendue sécurité.
  4. La rétention d’information ne devrait jamais outrepasser le cadre de la protection de l’individu et ne doit jamais nuire à d’autres individus. Le droit à la vie privée ne peut être violé que sous des soupçons concrets et spécifiques, et uniquement par les autorités compétentes.
  5. L’anonymat ne soustrait personne de la responsabilité de ses actions.

L’obligation de transparence des gouvernements

  1. La transparence permet aux citoyen·ne·s de superviser les tenants du pouvoir (= les grandes organisations telles que les États et les entreprises).
  2. L’information qui concerne la gestion publique doit être accessible publiquement, dans des formats de données ouverts et sous des formes qui garantissent une facilité d’utilisation optimale.
  3. Les Pirates considèrent la transparence et l’objectivité comme fondamentales. Le public doit être correctement informé pour prendre les bonnes décisions de façon démocratique, pour maintenant et pour plus tard.
  4. Responsabilité et participation vont de pair : les citoyen·ne·s ne peuvent assumer de responsabilité que s’ils peuvent également prendre les initiatives et les décisions.
  5. Les Pirates croient que toutes et tous ont le droit d’être impliqué⋅e⋅s dans les décisions qui les touchent. Tout·e citoyen·ne a également le droit de savoir comment ces décisions sont prises.

La liberté d’information et la liberté d’expression

  1. Le droit des individus à être informés ne peut être violé.
  2. L’Internet doit être un espace ouvert et démocratique où l’information peut être librement partagée. Chaque citoyen·ne a le droit d’accéder à un Internet à grande vitesse, illimité et abordable pour obtenir des informations, des connaissances et pour partager la culture et contribuer aux communaux numériques.
  3. Les entraves à la liberté de recueillir et de partager des informations sont inacceptables, à l’exception de la nécessité de protéger les droits des individus.
  4. Les entraves à la liberté d’expression sont inacceptables, à l’exception de la nécessité de protéger les droits des individus.
  5. La liberté d’expression est plus que le droit de pouvoir exprimer son opinion. C’est aussi le droit d’être entendu·e et de ne pas être censuré·e. Les lanceurs d’alertes méritent donc la protection de la communauté.

Le droit à une vie décente

  1. Les Pirates reconnaissent à chaque personne le droit de vivre dans la dignité et la sécurité de ses besoins de base, tels que le logement, la nourriture et l’éducation.
  2. Pour les Pirates, les intérêts écologiques et humains priment sur les intérêts économiques. L’économie doit être au service des gens, et non l’inverse. L’économie financière destructive basée sur la spéculation et l’investissement dans des projets contraires à l’éthique (par exemple l’armement) doit être enrayée.
  3. Les Pirates plaident pour le renforcement de l’économie locale, réelle et circulaire comme rempart contre la volatilité et l’imprévisibilité de l’économie mondiale. Le capital qui est soustrait de l’économie réelle via les marchés financiers appartient à la société.
  4. Les Pirates constatent que la technologie est en train de transformer le marché du travail : de plus en plus d’emplois traditionnels sont informatisés ou pris en charge par des robots. En outre, l’Internet permet des coûts de transaction faibles et ouvre de nouvelles opportunités pour la production, la distribution et la consommation. Et de plus en plus de citoyen·ne·s deviennent indépendant·e·s, entrepreneur ou free-lance, avec tous les risques et incertitudes que cela comporte. La législation et sécurité sociale doivent être adaptées à cette disruption et cette nouvelle réalité. L’entrepreneuriat doit être encouragé et non pénalisé.
  5. Les Pirates constatent que le modèle de croissance actuel génère de lourdes pressions psychologiques et de l’insécurité. Les Pirates plaident pour la mise en place d’expériences de revenu de base en réponse à l’assommante course folle, la culture du burn-out et les inégalités croissantes. Les Pirates croient que l’obstacle à l’instauration d’un revenu de base n’est pas sa faisabilité financière mais plutôt le manque de volonté//priorité politique.

La culture du partage

  1. Les Pirates voient comment l’Internet est devenu, entre autres, une plate-forme permettant de partager vite et à moindre coût. Ce partage se fait à la fois dans le monde réel (outils, véhicules, lit pour une nuit, …) et dans le monde numérique (vidéos, morceaux de musique, …).
  2. L’économie émergente circulaire du partage offre des possibilités de réduction de nos déchets, de notre consommation et de notre empreinte écologique. Dans les FabLabs, makerspaces, potagers collectifs, et nombreuses autres communautés, des gens construisent des alternatives ou des détournements au consumérisme mondial.
  3. L’accès à la connaissance, la technologie et la culture est un droit civique fondamental. La législation actuelle concernant la propriété intellectuelle, les droits d’auteur et les brevets entrave cet accès. Les Pirates n’acceptent pas que les grandes organisations exploitent les droits d’auteur et les brevets pour renforcer leur propre position et faire du profit au détriment de la communauté. Il est dans l’intérêt de la communauté de pouvoir continuer à construire sur les réalisations antérieures en matière de technologie, de la science et de l’art.
  4. Les Pirates reconnaissent l’importance de la propriété intellectuelle pour les auteurs, artistes, scientifiques ou inventeurs : le travail et la créativité qu’ils et elles fournissent doivent être reconnus et rémunérés. Les Pirates œuvrent à une limitation de la durée des droits d’auteur actuel (70 ans après la mort de l’artiste), comme préconisé par divers représentants du secteur de la création. En outre, les Pirates mettent en avant le revenu de base comme alternative possible à étudier contre l’opacité actuelle du statut des artistes.

La durabilité comme priorité

  1. Écologie et éthique doivent primer sur l’efficacité économique et la maximisation du profit.
  2. Notre environnement est le plus important de nos communaux. Mais la santé et la survie des humains et des autres êtres vivants est menacée, et la planète en train d’être détruite. Les intérêts et conséquences écologiques sont systématiquement minimalisés et ignorés lors des prises de décisions économiques et politiques. Les Pirates plaident pour une vision holistique qui respecte l’équilibre écologique et la capacité de charge de la Terre.
  3. Le culte de la croissance économique n’est pas compatible avec la rareté et la finitude des ressources naturelles. Les Pirates pensent que nous devons nous focaliser sur les énergies renouvelables et propres. La capacité de production de la Terre doit être respectée. La surproduction et la surconsommation actuelles doivent être urgemment restreintes. Nous n’avons pas le droit de laisser aux générations futures une planète pillée, ni de continuer à construire notre prospérité sur l’exploitation et l’esclavage ailleurs dans le monde.
  4. Pour les Pirates, les avancées technologiques et scientifiques nous offrent de nouvelles possibilités de modes de vie durable. Celles-ci doivent être pleinement explorées et déployées, au détriment des vieilles habitudes, des structures de pouvoir et des lobbys.